31 mars 2009

Bravo Tony !!!


Vous vous demandez surement pourquoi je débute cet article avec une photo de neige... Rien à voir avec l'Afrique, ou même Londres, puisqu'ici, le printemps est déjà arrivé et les arbustres sont en fleur (même si Londres a connu une chute de neige record cet hiver, pendant que j'étais en Ouganda). Et bien voila...

Mon neveu favori (le seul que j'ai, mais bon...), fait du ski acrobatique "freestyle" depuis plusieurs années déjà. C'est lui sur la photo ci-dessus. Ces dernières années, il nous a impressionné avec sa parution dans quelques films spécialisés pour ce sport, du genre scènes spectaculaires de skieurs sur fond de musique rythmée et cool. OK, c'était des vidéos personnelles, fait à la maison par des amis, mais elles étaient super bien faites. Assez pour constituer un démo et ensuite qu'Antoine se mérite des commandites de la part de compagnies du domaine, telle une paire de skis! (Salomon, je pense)

Niiiiice !

Mais, ce weekend dernier, à Mont-Tremblant lors du JIB Academy Antoine a remporté une compétition d'envergure face à une cinquantaine de participants dans la classe des 16 ans et moins. On le voit d'ailleurs sur cette photo, ski à l'envers (ou remontant la pente?) :

Tony Boo en pleine action à Tremblant

Mais voici le plus cool : Le premier prix était hyper-intéressant. Un voyage de ski d'une semaine, accompagnant l'équipe internationale professionnelle Salomon, à l'extraordinaire mont Mammoth, en Californie!

Bon, ceci n'est pas Antoine, mais ça le sera bientôt!

Wow... Tony Boo est maintenant une full-vedette !
Ahhh, c'est ben le ti-poutte à mononc' çà !
Bravo mon Tony. On est fiers de toi ! Continues !
(et bravo à ses parents pour l'avoir supporté!)


On reconnait le bronzage typique du skieur sur les 3 visages...
hehehe


PS : C'est-tu parce que tu es sur un podium que tu dépasses d'une tête et demie tes compétiteurs?

Je vous laisse sur cette splendide photo...

19 mars 2009

Mon aventure à Tilling... (1ere partie)

Je ne vous ai pas encore vraiment parlé de Tilling...

Tout juste avant de partir pour l'Afrique, fin-décembre à Londres, Victoria et moi sommes allés à un cocktail de Noël organisé par The Africa Research Institute, un petit ONG qui promeut des projets efficaces de développement en sol africain.

Lors du cocktail, où il y avait évidemment plein de monde relié à l'Afrique, nous avons rencontré Winnie (voir photo ci-dessous), une Ougandaise vivant à Londres, étant mariée à un journaliste brittanique qui couvre l'Afrique depuis longtemps.

(bon, elle a l'air d'avoir une paille dans le nez... C'est pas sa meilleure photo, mais c'est tout ce que j'ai!)
Winnie était toute contente d'apprendre que nous étions Canadiens, car le projet pour lequel elle est coordonnatrice, est financé en majeure partie par des Canadiens (principalement une communauté religieuse de l'Alberta). Winnie a 2 soeurs au Canada, une en Alberta et une à Toronto.

Les parents de Winnie, qui ont 75 ans mais sont super en forme, vivent en région assez éloignée, au centr-nord de l'Ouganda. Un petit village très éparpillé nommée Tilling, 45 minutes au sud de Soroti et Kumi.

Localisez Soroti, sous le D de "UGANDA". Tilling se trouve environ sous le y de "Lake Kyoga", et Kumi, sur le a de "Kyoga".

Ses parents s'occuppent depuis de nombreuses années de tous les orphelins du coin (la plupart à cause du SIDA de leurs parents), ainsi que des handicapés et des très défavorisés. Mais voilà que depuis quelques années, le projet a pris de l'ampleur et ils ont maintenant de grands espoirs de voir un gros orphelinat se construire sur leur terrain, avec une foule d'activités pour rescaper les dépouvus de leur communauté. Papa Joseph est également Révérend (religion Protestante je crois). Il est donc perçu comme quelqu'un de très important et influent.

Papa Joseph et Mama Kevina... Pas mal pour du monde de 75 ans hein?

Winnie me parlait donc de Tilling, puis je lui ai dit tout excité que je partais dans environ 2 semaines pour visiter l'Ouganda. Elle était extatique! Puis elle me dit qu'elle aussi, elle quittait dans 2 semaines pour vivre une année là-bas, avec sa fille adolescente, qui est née et a grandi en Angleterre. Je lui ai donc dit qu'on devrait tenter de se voir quand je serai à Kampala et que j'essayerais de visiter son village pendant mon séjour.

Une fois arrivé sur place, j'ai contacté Winnie au numéro de téléphone local qu'elle m'avait donné. Je lui ai indiqué que j'habitais à Bugolobi, dans le secteur des Flats (une vingtaine d'édifices apartements identiques, les uns à coté des autres, que beaucoup de monde connaît là-bas. Un repère du genre la Pyramide Innovation à Sainte-Foy, mélangé avec les blocs Maricourt...). Tout excitée, Winnie me répond qu'elle aussi, elle y habitait!! Quel hasard! Que le Monde est petit parfois...


(ici, ce n'est pas Winnie mais plutôt Annie (Annet) sur cette photo, dont le but est de vous montrer les apartements de Bugolobi Flats. On y voit bien que c'est pour la classe moyenne... Stationnement à l'arrière de chaque bloc avec plusieurs voitures...) (Bon, j'avoue que j'ai l'air un peu tata sur la photo... désolé)

J'ai donc visité Winnie, et ses soeurs, et sa fille, assez tôt pendant mon voyage. Je crois en avoir déjà fait mention d'ailleurs. L'une de ses soeurs, Joséphine, est celle qui a réparé mes bermudas déchirés (voir article précédent avec photo), lesquels bermudas réparés je dois d'ailleurs photographier et vous montrer, car le travail a été merveilleux. L'autre soeur, Agnès, travaille pour une organisation financée par US-AID (un gros organisme américain de développement en Afrique), sur un projet relié aux médicaments donnés par des pays développés (qui, malheureusement, deviennent périmés bien souvent avant mème de pouvoir être distribués en Afrique, par manque d'organisation et/ou de ressources). Je dois d'ailleurs transmettre mon CV à Agnès dès la semaine prochaine, car il y aurait une ouverture pour quelqu'un comme moi. On verra bien...

Donc, pour revenir à Tilling, j'espérais bien pouvoir avoir la chance de visiter ses parents, leurs installations et leurs orphelins. Lors de notre grand tour du lac Kyoga (voir la carte), en arrivant à Kumi, j'ai appellé Winnie et lui ai demandé des précisions sur le lieu exact de Tilling. William avait gentiment accepté de prendre un peu de notre précieux temps pour cet objectif personnel dont je lui avait parlé.
Winnie revenait malheureusement tout juste d'un séjour de 2 semaines à Tilling et était très navré qu'on se soit manqué. Mais elle m'a expliqué que c'était à 40 minutes de Kumi, par une route très difficile à trouver (et elle n'a vraiment pas le sens de l'orientation, donc impossible de nous guider) et qui plus est, les orphelins doivent être convoqués d'avance car ils habitent ça et là, chez les gens, dans les kilomètres entourant la résidence de Papa Joseph et Mama Kevina. Elle m'a dit cependant que si on couchait à Kumi, elle pouvait demander à Papa Joseph de venir nous chercher en le matin pour nous guider... Mais william voulait coucher à Soroti, 1 heure plus loin sur la route. Donc pas de dodo à Kumi. Le tout aurait pris trop de temps.

La situation semblait donc perdue, et j'étais très triste de devoir abandonner mon objectif. Puis William a suggéré le plan suivant: Je couche à Kumi, le lendemain matin je visite Tilling, en après-midi je visite l'Université de Kumi dans le cadre de notre travail, et en fin de journée, je prends un bus pour les rejoindre à Soroti, où Nick et lui auront travaillé sans moi pendant la journée. Super plan!

On m'a trouvé un hotel raisonnable, confirmé le plan avec Winnie par messages textes sur téléphone cellulaire, et hop, en moins de deux, mes copains me laissent derrière en filent vers Soroti! Je me retrouve seul en plein coeur de l'Afrique, dans un village de taille moyenne (peut-être 20,000 habitants?). Une chance que 95% des Ougandais parlent relativement bien l'anglais! Ma connaissance de la langue locale, le Luteso, se limite alors à environ 10 mots... Bonjour, comment allez-vous, bien, merci beaucoup, eau, s'il-vous-plaît, au revoir. Ah, et bien sur le mot Muzungu, qui veut dire: "Européen/homme blanc". hehehe

J'avais pris le numéro de téléphone cellulaire d'un conducteur de boda-boda qui m'avait l'air fiable, un peu plus tôt, alors je l'ai appellé pour savoir s'il voulait aller prendre une bière et jaser. Il est venu à mon hotel, on a jasé et pris une bière, puis il m'a conduit à un resto raisonnable, avec salle à manger à ciel ouvert. Et ce soir là, le ciel était cristallin et il y avait un milliard d'étoiles. C'était superbe. On dénotait clairement la Voie Lactée. Je me sentais rempli du sentiment de l'aventure et de liberté. Plaisant! :-)

Retour à l'hotel, lavage à la main avec la bassinette et l'eau froide (pas d'eau courante ce soir-là... oh well!) Dodo et réveil vers 7h. Winnie m'envoie un message texte sur mon cellulaire pour me dire que son papa serait là vers 8h30 en pickup gris. Relativement ponctuel, nous départâmes alors vers 8h45 en direction de Tilling, ce qui prend environ 45 minutes, de Kumi...

La suite, avec plusieurs photos et peut-etre même une vidéo (en première!), dans le prochain article!
...

Restez à l'antenne!

11 mars 2009

Le drapeau de l’Ouganda...


Le drapeau de l’Ouganda se compose de six bandes horizontales égales alternées noire (haut), jaune, rouge, noire (haut), jaune et rouge, et est orné d’un cercle blanc portant une grue royale (Crested Crane, en anglais), symbole national du temps de la domination anglaise, se tenant sur une patte et faisant face au mât.

Les couleurs sont celles du Congrès du peuple ougandais (Uganda People's Congress), parti qui mena le combat pour l’indépendance. Elles symbolisent également le people africain (noir), le soleil (jaune) et la fraternité entre Africains (rouge du sang commun à tous ces peuples).

Il fut élaboré par le premier ministre de la Justice du pays, Grace Ibingira.
L’Ouganda utilise ce drapeau coloré depuis 1962.
La grue est un symbole et un nom qu'on rencontre par conséquent très souvent en Ouganda.

10 mars 2009

De retour !!!

Finalement ! Sain et sauf à Londres, après un passage relativement inquiétant par Nairobi.

Le voyage en autobus de Kampala à Nairobi a été plus long qu'on ne m'avait promis... 14 heures au lieu de 10 ! Je trouvais çà bizarre aussi... Les autres compagnies de bus et mes guides disaient 12 heures. Ce qui fait qu'en chemin, suite à un échange de messages textes (par téléphone cellulaire) avec mon contact de Nariobi, Tom, j'ai appris avec grand souci que celui-ci avait changé d'idée car il serait trop tard lors de mon arrivée (genre 1h du matin). Mauvaise nouvelle...

Je me suis donc retroussé les manches et j'ai regardé autour de moi pour déterminer qui pourrait éventuellement m'aider. Lors d'un arrêt du bus à un resto pour une pause pipi-café, je me suis mis à expliquer ma situation à un monsieur qui semblait partiellement d'origine arabe, avec qui j'avais quelque peu sympatisé pendant le voyage. Il m'a dit résider à Nairobi mais ne semblait pas trop disposé à m'offrir de l'aide pratique comme telle. Seulement quelques conseils inquiétants, confirmant que la ville était effectivement dangereuse, surtout dans le secteur où nous allions arriver. Thanks buddy !

Puis un monsieur dans la quarantaine avancée, genre gros homme d'affaire souriant mais poli, est venu nous jaser. Il dit être gérant d'un hotel à Jinja (Ouest de l'Ouganda, voir la carte) d'où il avait effectivement joint l'autobus en cours de trajet. Il nous donne sa carte et explique que la chaîne d'hotel à laquelle il appartenait avait justement une filiale à Nairobi et qu'il s'y dirigerait à l'arrivée. Tiens-tiens... quel hasard !

Je lui explique ma situation (qu'il n'avait pas entendue précédemment, ce qui fait que je n'avais pas à me méfier) et lui demande s'il aurait objection à ce que j'embarque dans son taxi, un gars qu'il disait bien connaître, avec lui, pour me diriger à son hotel. Je lui demande le prix des chambres simples, et il me dit 3500 Shillings Kenyan (56$CAN). Ouch ! Le double de mon budget ! Je lui demande s'il pourrait m'aider à négocier un meilleur prix, quitte à enlever le petit déjeuner qui est normalement inclus. J'avais des biscuits avec moi...

Il dit qu'il faudrait voir sur place et discuter avec eux, mais semblait positif. Il rajoute que le secteur de l'hotel est très central et très sécuritaire, et qu'apparemment, il y avait eu des émeutes dans le secteur du terminus de bus la veille, avec 1 ou 2 personnes qui avaient été tuées! (yaille !) Le chauffeur du bus sonne le klaxon, nous devons rembarquer.

Pendant la suite du trajet, je réfléchis. Mon instinct et ma logique me disaient que je pouvais lui faire confiance, mais mon portefeuille grognait... Par contre, les 2 premiers ont vite eu raison du 3e quand je songeais à ma sécurité. Pour 25-30$ de plus, valait mieux pas prendre de chances !

L'autobus arrivait à destination. Je regardais le secteur, et je confirmai mon raisonnement. Vraiment pas très recommandable comme secteur. Genre Hochelaga pour Montréal, ou bedon les derrières de la rue St-Joseph il y a 20 ans, pour Québec, mais en pire. Je ne comprends vraiment pas pourquoi les compagnies d'autobus acceptent d'arriver là. Sauf si, évidemment, elles sont de maille avec la mafia! C'est un fait bien connu que les matatu (les innombrables minibus-taxis qui font office de transport public au Kenya, comme en Ouganda) sont opérés par la mafia kenyane. Je me dis que ça doit être une business très profitable que d'ammener à chaque jour un petit paquet de touristes et passagers relativement fortunés (ces bus coûtent trop cher -environ $30- pour le citoyen moyen) dans le secteur où tes hommes de main opèrent. C'est comme installer un kiosque qui vend de l'eau à la sortie du désert...

Enfin, je signale donc au monsieur que je vais aller avec lui. Il acquiesce mais je garde quand même un oeil sur lui et sur l'entourage. En mettant le pied à terre, je me fais harceller par 2 ou 3 gars qui se disent taxi. Ils n'avaient pas l'air trop officiels, mettons (il semble qu'a Nairobi, il y a les taxis officiels, appartenant à une compagnie, et les non-officiels, qui sont conduits par des chauffeurs indépendants. C'est ceux-là même qu'il faut éviter, surtout le soir, car il y a de nombreux rapports d'incidents où des passagers se font braquer une arme au visage 2 minutes après être embarqué dans un tel taxi, qui a pris un ou deux tournants inhabituels vers une zone peu éclairée et peu passante où ses complices attendent dehors. On demande au passager de se dévêtir et de sortir immédiatement. On se retrouve donc tout-nu, avec absolument rien, en plein coeur d'un secteur dangereux de Nairobi. Au moins on n'a plus rien à se faire voler, mais bon... pas besoin de vous expliquer...). Je récupère mes 2 grosses valises et je colle au monsieur, en regardant constamment derrière moi, l'air nerveux et prêt à fesser n'importe qui dans la face au moindre désagrément. hehehe. Il semble que ca ait marché parce que personne ne m'a même adressé la parole ! On a d attendre après notre taxi, qui a pris quelques minutes avant d'arriver, mais le bus était toujours là, avec quelques employés et clients autour.

Fait à noter, en Ouganda, il y a de nombreux gardes armés, en uniforme quelconque et avec généralement une carabine ou un AK-47 russe, partout. Devant les banques, les stationnements de restaurant et de bars, aux stations d'essence, supermarchés, etc... partout où il y a risque de crime ou d'agression. Et ça marche on dirait, puisque Kampala est très très sécuritaire comme ville. Je m'y sentais toujours en sécurité. Au Kenya, et dans ce cas à Nairobi, il semble que non. Je cherchais avidement le garde armé, pour m'en rapprocher, mais il n'y en avait nulle part ! Qui aurait dit qu'un jour je me sentirais plus en sécurité proche d'un inconnu armé ! Et si vous pensez que vous êtes différent, quelques semaines en Ouganda et une soirée à Nairobi vous feront certainement changer d'avis, croyez-moi !

Notre taxi arrive, il a l'air crédible. Il engouffre nos valise dans le coffre et on quitte. 2 minutes plus tard, on arrive à destination (c'était vraiment tout près, mais croyez-moi, c'était nécessaire !). L'hotel Oakwood. Dans mon guide de voyage Lonely Planet, cet hotel est dit propre, comfortable et avec caractère, mais il questionne aussi que le prix est trop élevé pour ce qui est offert. Son emplacement est dit être très central, ce qui s'est révélé vrai le lendemain. Le Hilton et le Sarova, 2 hotels de luxe à Nairobi, étaient juste à coté. Bon signe ! Mais aussi à coté: une boîte de nuit excessivement bruyante ! "Bon, une autre nuit à dormir avec des bouchons dans les oreilles", me suis-je dit. Mais c'était un moindre mal. Demain, je serai dans l'avion, volant tranquillement vers ma douce, mon lit douillet, du lait qui goûte pas la vache, du brocoli, du céleri, du bon cheddar, un fond de pot de caramel Map-O-Spread et une Oh Henry canadienne qui m'attendaient patiemment dans l'armoire. C'était la joie ! (on se motive comme on peut ! hehehe).

Au comptoir, la réceptionniste reconnaît tout de suite le gros monsieur (M. Mbatia) et le salue chaleureusement et respectueusement. Excellent signe ! Il discute brièvement avec elle et m'informe que le prix pouvait être baissé à 3000 KSh (48 $CAN), petit-déjeuner inclus. Bon, c'était déjà çà ! J'accepte, car loin de moi l'idée de retourner de bord et tenter de trouver un autre endroit... il est 2h du matin ! Je demande une chambre tranquille, loin du club de danse qu'on entendait même de là. La dame cogite, regarde M. Mbatia et dit "202". Le petit déjeuner est servi jusqu'à 10h30, et M. Mbatia a demandé qu'on me permette que quitter la chambre plus tard qu'à la normale, car mon avion était à 23h30... Il doit quitter pour aller voir sa femme, mais me demande si j'ai donné quelque chose au chauffeur de taxi. Je dis non car j'étais trop préoccuppé (en vérité, j'espérais qu'il allait payer le tout car mon budget était déja pété et il avait déjà prévu cette dépense... enfin... ). Je dis "combien". Il dit 300 ($5). Je lui donne et le remercie profusément pour son aide très appréciée. Il quitte. Je remplis le formulaire, je paie, je monte à ma chambre, droppe mes bagages et m'effondre sur le lit, épuisé, pour m'apercevoir que le matelas est probablement en béton et qu'on entend la musique du bar, gros comme le bras. Tabouère ! "Pas grave... je suis en sécurité ! " J'ai survécu!

J'ai pris une bonne et longue douche chaude, me suis lavé les cheveux (beaucoup de poussière dans l'autobus à cause de la route) et me suis calfeutré dans le sandwich au Christian, entre un tranche de béton et une de coton. J'ai bien dormi, malgré tout. Fatigue oblige !

Le petit déjeuner était sublime. Oeufs, saucisses digne de ce nom, bacon surprenant et toasts avec du vrai beurre et la confiture de vraies-fraises !!! En effet, en Ouganda, il n'y a curieusement pas de beurre. Seulement une espèce de margarine infecte qui ne fond presque jamais, nommée Blue Band. Ah, et un verre de jus de fruit de la passion fraîchement pressé. Délicieux !

Après le petit-dej, j'avais la journée, et la chambre, jusqu'à environ 18h, pour faire le touriste. Suivant les recommandations de mon guide de voyage, j'ai donc décidé de visiter le Musée National du Kenya. Après un court trajet en taxi (recommandé par l'hotel), qui a couté 400 Ksh (6.40 $CAN, i.e.: beaucoup trop cher!) j'ai commencé par faire la visite de l'extérieur de ce très beau musée.
(photo entrée musée)

Mini-jardin botanique en rond, pavé de très belle mosaïque
(photo jardin botanique)

Un enclos à serpents, malheureusement fermé pour 6 mois pendant mon passage (évidemment!), mais l'enclos à crocodile était en fonction ! Le pauvre avait l'air très malheureux dans sa baignoire clairement trop petite, surtout quand ses congénères, à quelques kilomètres de là, on tout l'espace (et les buffles) nécessaire à leur bonheur. Plutôt triste, mais enfin...
(photo croco)

Malheureusement, mon guide de voyage Lonely Planet - East Africa, agé de 3 ans même si c'était l'édition la plus récente disponible, m'avait involontairement induit en erreur sur le prix d'entrée du musée, qui avait visiblement augmenté depuis. De 200 KSh, le prix avait monté à 800, soit $13 !! Ouch... Déjà que j'avais pété mon budget la veille avec l'hotel, et que je m'étais promis de faire attention vu que les ressources financières sont presque taries... Ça ne partait pas bien. J'ai donc demandé un plan du musée pour voir si ça vaudrait la peine. Après tout, c'est pas tous les jours qu'on a la chance de visiter le Musée National du Kenya, inauguré en 1910 et complètement redessiné et rénové en 2006...

Pas de plan ! Juste un panneau au mur indiquand les sections...
Human origins, Mammalian Radiation, Ecology of Kenya, Natural Diversity and Geology.
Under Culture, the exhibitions include Cycles of Life, Cultural Dynamism and Creativity.
The history pillar has two exhibitions: Kenya Before 1850 and History of Kenya.

Bref, rien de très encourageant pour ce prix, quand on a le budget serré. Surtout que je me suis mis à penser que la grande majorité des musées à Londres, où j'allais être dès le lendemain, sont gratuits et remplis des plus importants items et des plus beaux artéfacts au Monde provenant de l'Afrique de l'Est... (après avoir été volés aux Africains pendant la colonisation, bien sur). J'ai donc décidé de dépenser mon argent autrement. Brève visite à la boutique du musée, que je m'attendais à trouver dispendieuse, mais quelques articles furent à prix raisonnable, dont un cadeau pour Johanne !

Sur place, j'ai fait la rencontre d'une dame de l'Alberta qui revenait de 2 semaines en Tanzanie (safari et ascension du Kilimanjaro). Elle m'a entendu demander comment aller au Marché Maasai, et m'a proposé de partager le taxi. Nous avons finalement passé le reste de l'après-midi à jaser, explorer et négocier des items ensemble. Vers 17h, retour à mon hotel, pour finaliser le ré-empaquetage des valises afin qu'elles soient "USA-fears-terrorists-everywhere"-friendly. Un taxi fiable me prend à 18h, on file vers l'aéroport pour 1000 KSh ($16) en 20 minutes et hop, moins de 10 minutes plus tard, je suis à la boutique hors-taxes, mes grosses valises étant déja en direction du cargo de l'avion. Il est 19h et je suis au resto-bar à regarder le rugby. Mon vol quitte à 23h30... De longues heures à patienter !

Le vol se déroule bien, mis à part le grand tata assis à coté de moi qui sent la robine et qui parle tout le temps. Mais je lui laisse comprendre que ça ne me tente pas de lui parler. Je plogue mes bouchons et je tente de dormir, ce que je réussis raisonnablement bien à faire pour la majorité du voyage de 8 heures. On touche le sol londonien à 5h35, exactement comme prévu, alors que le soleil se pointe à peine. Le reste se déroule sans accrocs. 1 heure de métro entre le terminal 5 de l'aéroport Heathrow et ma station de King's Cross. Le pire boutte, c'est les grosses valises entre la sortie du métro et notre apart. Plusieurs escaliers et une longue pente douce par un froid de canard (enfin, il me semble, surtout que je n'étais pas vraiment habillé pour celà...) et finalement, enfin, j'arrive à la maison et je peux finalement embrasser ma Oh Henry!

hehehe
Voila.

Gardez l'antenne sur mon blog, car même si mon voyage est terminé, physiquement, j'ai encore un gros tas de photos et d'histoires à vous raconter ! Surtout maintenant que la connection Internet est rapide (Vive la civilisation!) et que mon horaire est moins contraint.

Je vous embrasse tous et je remercie ceux et/ou celles qui ont prié pour ma sécurité. Ça a marché !

6 mars 2009

Soulagement partiel...

Bon, je n'ai toujours pas réussi à réserver un bon hotel à Nairobi, mais au moins, mon amie Winnie m'a trouvé un excellent contact fiable qui viendra me chercher au terminus d'autobus et me reconduire à l'aéroport le lendemain. Tom est le frère le Sarah, qui est une excellente amie de Winnie, à Londres. Tom et sa femme Katra vivent à Nairobi et pourront donc me guider en toute sécurité. Voilà! :)

Il ne me reste qu'à trouver un hotel, mais j'ai lu que les hotels de Nairobi sont rarement pleins. Et avec Tom et Katra, il y aura moins de stress à trouver quelque part de raisonnable. J'aimerais éviter d'avoir à payer au-dessus de $100 US pour une nuit... La plupart des hotels que j'ai dans ma liste sont à environ $20-$30 la nuit. Propre et sécuritaire mais très de base. Ca ira.

Je quitte Kampala samedi midi, avec la compagnie d'autobus Modern Coast (ou Modern Coach, pas sur du nom exact). Le voyage est supposé durer 10 heures, mais je crois que ca prendra plutôt 11 ou même 12 heures! Je dois donc arriver à Nairobi vers les 22h, 23h ou minuit. C'est tard et dangereux, surtout dans le quartier des terminus d'autobus, mais au moins quelqu'un m'attendra ou viendra me chercher.

Je vous tiendrai au courant des développements.

5 mars 2009

Toujours à Kampala, mais pour peu...

Je quitte Kampala samedi midi. Je prendrai un bus (premiere classe) pendant 10-12 heures pour me rendre à Nairobi.

Je cherche toujours à réserver d'avance un hotel raisonnable à Nairobi, mais j'ai des difficultés...
Les numéros de téléphones que j'ai dans mon guide Lonely Planet ne fonctionnent pas! (c&lisse de t@barn@k), et quand je réussis à avoir une ligne avec quelqu'un au bout, je comprends ardjien!!!
Le signal est faible et la ligne coupe par intermittence... Enfin, je vais essayer par email...

Bon, plus de nouvelles bientôt!

2 mars 2009

Safari !!! Plein de photos!

Quelques photos de mon safari...
Clicker sur les photos pour voir une version plus grande!


Avant même de rentrer dans le Parc National, nous avons aperçu des hippos se prélassant sous le soleil du matin dans un bras du Nil.


Quelques images de la savanne africaine...
C'était de toute beauté. En personnes, c'est 100 fois mieux!










Il y a une petite piste d'atterrissage (airstrip) sur ce territoire, et nous avons été assez chanceux pour apercevoir un avion décoller, avec en avant plan quelques gazelles!


Y'a pas que des bibittes poilues dans ce parc.
Y'en a des plumues aussi! hehe




Et maintenant, les clous du spectacle!
Les giraffes, les éléphants et l'emblème national de l'Ouganda: la Grue Crêtée!



De quessé, dit-elle...


Proche-proche-proche!



Celui-ci, c'était VRAIMENT très proche, considérant sa force et son poids.
Mais ces 30-quelques années à écouter des documentaires télé sur la nature africaine (la mutuelle d'Omaha, le Royaume des animaux, Découverte, le canal D, National Geographic, etc...) ont à ce moment porté fruit... Je me suis rappellé des signes précurseurs indicant qu'un éléphant est fâché et risque de foncer sur nous : il hoche la tête fortement, il bat des oreilles et il respire fort... Tout ca pour intimider avant de foncer. Et ceux-ci... AUCUN signe. Ils étaient tranquilles, doux et paisibles. Ils mangeaient tranquillement leur gazon et nous regardaient avec un brin de curiosité. Tant mieux! Mais on n'a pas pris de chances. William avait le pied sur l'accélérateur et était prêt à décoller en une fraction de seconde !



Voici comment proche de la route ils étaient.
À vrai dire, plus proche que ça encore...
Oh, et il y avait 1 ou 2 bébés.


La voici, la fameuse grue qui se trouve sur le drapeau de l'Ouganda, et aussi un peu partout ailleurs ici. La Grue Crêtée (Crested Crane). il paraît qu'il y a quelques années, on la trouvait partout. Il semble que son nombre soit en déclin, malheureusement. Je me compte donc chanceux de l'avoir vu, et d'avoir pu la photographier si bien!


Les ailes ouvertes...


Et là, super photo, les pêcheurs, les grues et quelques gazelles, au moment exact ou le pêcheur lance son filet ! Et c'est pas d'la chance, croyez-moi ! Le tout était observé et calculé !



Ah! Ça, c'est la fameuse mouche Tsé-tsé!
Une morsure (de sa part et non de la notre) et nous risquons de tomber endormi pour des mois, voire pour toujours. Elle s'était infiltré dans notre voiture, alors c'était la panique totale!
OUVRE LES FENÊTRES !!! VITE !!!! GROUILLE CÂLISSE!!! TOUTES LES F'NÊTRES!!
hehehe
Elle a finalement fuit par le toit ouvrant, mais pas avant que je ne puisse la capturer avec ma caméra ! Résultat, cette excellente photo, vous en conviendrez ! Au péril de ma vie ! hehehe


La suivante vous montre l'endroit ou le Nil Victoria se jette finalement dans la sortie du Lac Albert, produisant ainsi le Nil Albert, celui qui se rend au Soudan, puis en Égypte.

On voit ici à gauche le Nil Victoria, et à droite, le lac Albert, tous deux nommés en l'honneur du couple royal britannique de l'époque de la découverte de ces lieux. Un explorateur dénommé Murchison a été le premier européen à se présenter sur place. Ce parc national est nommé en son honneur, ainsi que les magnifiques chutes qui sont un peu en amont. Je n'y suis point allé par contre.

D'ailleurs, si vous regardez sur la carte que j'ai publiée il y a plusieurs jours, tout cela y figure très clairement! À gauche de la carte.


Gazelles curieuses...


Belle photo.


Et hop !


Bon, quelques buffles maintenant...



Proche-proche... Mais lui, il ne voyait rien...
Les yeux collés. Ou bein alors il trouvait qu'on sentait bon?


Ces oiseaux très colorés sont à vrai dire utiles à ce buffle. Ils le nettoient en le débarassant des parasites et divers insectes qui abondent sur son dos.


Jolie antiloppe dont j'ignore pour l'instant le nom...


Et finalement, l'animal le plus bizarre de tout le parc : Le Christian à Crête!
Hehehe. Voila ce qui arrive quand on se sort le tronc du toit ouvrant d'un 4x4 pendant 2 heures à prendre plus de 500 photos au grand vent. Les cheveux sur le 220V. et la face rouge. Une chance, mon visage était déja habitué au soleil et seulement mon nez a souffert un brin. Mais tout ira bien. J'ai mis ma crème tout de suite après (ouais, j'avais oublié!)



Voila! Il y a bien d'autres photos, évidemment.
Mais j'espère que celles-ci vous combleront en attendant !
Comme vous pouvez le constater, ce fut une matinée extraordianaire.
Un vieux rêve d'enfant enfin comblé !